Vingt ans de la mort de Roda-Gil : en six vidéos, qui était le célèbre parolier de Julien Clerc, Vanessa Paradis, Johnny Halliday…

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Fils de Républicains espagnols

Sa vie commence le 1er août 1941 à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, bien loin de la capitale française et de ses excès. Étienne Roda-Gil, de son vrai nom Estèva, né dans un camp de réfugiés après que ses parents républicains espagnols ont fui la dictature de Franco. Après avoir passé l’après-guerre dans le Tarn-et-Garonne, la famille déménage en 1953 à Antony, en Île-de-France, où elle est victime de xénophobie.

Étienne Roda-Gil en mars 1995.
Étienne Roda-Gil en mars 1995.

Archives Sud Ouest

Malgré un quotidien rythmé par une grande pauvreté, Roda se cultive et s’intéresse autant à la littérature espagnole que française. À l’époque apatride, il est appelé à combattre lors de la guerre d’Algérie en échange du certificat de nationalité française, malgré cette offre il refuse et se réfugie en Angleterre. De retour en France, il est diplômé d’une licence de lettres et se rêve enseignant, mais rapidement rattrapé par la réalité, il devient représentant en produits pharmaceutiques pour nourrir sa famille.

Julien Clerc et Étienne Roda-Gil le 7 février 1994.
Julien Clerc et Étienne Roda-Gil le 7 février 1994.

AFP

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Lors de son temps libre, il flâne dans le Quartier latin de Paris, où il rencontre l’amour de sa vie Nadine, jeune artiste peintre, décédée d’une leucémie en 1990. Dans un café de ce même quartier, l’Écritoire, il fait une autre rencontre qui va bouleverser sa vie : celle de Julien Clerc, un artiste en devenir à la recherche d’un parolier.

Clerc et Roda, une longue et parfois tumultueuse collaboration

C’est le début d’une grande aventure et les deux artistes ne tardent pas à se mettre au travail. Très vite, la collaboration mène à un premier tube « La Cavalerie », sorti le 9 mai 1968.

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De là, Tout s’enchaîne : « La Californie » (1969), « Ce n’est rien » et « Niagara » (1971), « Si on chantait » (1972) ponctuent une décennie de travail entre les deux hommes à la relation parfois conflictuelle. Dans les années 1980, c’est la rupture du duo.
C’est ce qu’explique Julien Clerc dans un article de « Sud Ouest » paru le 3 novembre 1985 : « Avec Étienne, c’est fini, explique Julien. Il est comme tout le monde. Avec moi, il a atteint une sorte de seuil d’incompétence. C’était à l’époque du double album « 36, Front populaire ». Et comme dans toute histoire d’amour, il y a une fin, celle-ci est arrivée à ce moment-là. Étienne n’avait plus rien à me dire et à m’écrire, sans doute ne ferons-nous plus rien ensemble. »

Article de « Sud Ouest » paru le 3 novembre 1985
Article de « Sud Ouest » paru le 3 novembre 1985

Archives Sud Ouest

Tout espoir semble rompu, pourtant ils finissent bel et bien par se réconcilier, et un nouveau projet sort en 1992, l’album « Utile », qui obtient le prix Vincent-Scotto l’année suivante. En 1994, Julien clerc rend hommage à son parolier devenu un ami lors des Victoires de la musique.

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Plus de 700 chansons

Le travail d’Étienne Roda Gil ne s’arrête pas à Julien Clerc. Il s’étend à de nombreux autres artistes comme Mort Shuman et « Le Lac majeur », France Gall et « Caméléon, Caméléon ».

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Mais aussi Christophe, Barbara, Louis Bertignac… Il écrit également les deux derniers succès de Claude François : Magnolia For Ever et Alexandrie, Alexandra. Dans les années 90, il crée « Joe le Taxi » la chanson qui fera exploser la carrière de Vanessa Paradis.

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Le patrimoine musical du parolier c’est aussi plusieurs titres pour Johnny Halliday comme Cadillac ou Mirador.

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En tout Roda aura usé bien de l’ancre avec l’écriture de plus de 700 chansons.

Quelques semaines avant sa mort, le parolier Étienne Roda-Gil, est à une manifestation du 1er à Paris, pour les droits des travailleurs.
Quelques semaines avant sa mort, le parolier Étienne Roda-Gil, est à une manifestation du 1er à Paris, pour les droits des travailleurs.

AFP

Étienne Roda-Gil a eu une vie bien remplie, au-delà de la musique, il a écrit plusieurs romans et a été administrateur de la Sacem. Il est aussi un militant libertaire proche des anarcho-syndicalistes de la CNT, suivant les traces de son père révolutionnaire.

« On l’appelait Roda »

Avant sa mort, la réalisatrice Charlotte Silvera avait suivi avec sa caméra le parolier pour recueillir ses paroles et pensées. Ce projet s’était arrêté net à la mort de l’artiste en 2004.

[embedded content] Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Le paradis » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site le-paradis.net a pour but de créer diverses publications sur le thème Le paradis éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Le paradis » fut trié sur internet par les rédacteurs de le-paradis.net Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Le paradis ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.

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