Le botaniste Guilhan Paradis a rencontré une vingtaine d’inscrits de l’association l’Alpana pour une journée d’excursion menant, le jeudi 9 mai dernier, de Cupabia (commune de Coti-Chiavari), à Olmeto-plage, sur le sable de Baracci pour s’achever sur le site de Capulauroso.
En début de matinée, Guilhan Paradis retrouvait les membres de l’Alpana à Cupabia en bordure de l’espace naturel prestigieux classé Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le groupe suivait le botaniste qui herborisait sur la dune tout en soulignant l’importance des ganivelles pour sa préservation.
Ensemble, ils ont reconnu le chiendent des sables (elytrigia juncea), la renouée maritime (polygonum maritimun), le silène corse succulenta espèce cyrno-sarde (endémique), l’euphorbe paralias, le panicaut maritime (eryngium maritimun) et le liseron des sables (convolvulus soldanella) ou les immortelles (helichrysum italicum)qui peuplent en grande quantité la majeure partie de la dune haute et fixée dans la moitié nord du site. Au sud, les tamaris (tamarix africana) et les genévriers de Phénicie donnent du caractère à la superbe plage si riche en espèces littorales.
En fin de matinée, Guilhan Paradis entraînait le groupe sur la dune de Tenutella (Olmeto-plage) à l’est de l’embouchure du Taravo. Il relevait la forte érosion de la dune lors des tempêtes et saluait les essais de protection par des ganivelles.
À Baracci, la balade botanique se poursuivait sur la terrasse graveleuse fluvio-marine à l’arrière de la plage sur laquelle se développe entre autres espèces le fenouil, la centaurea spraerocephala, le cardere féroce, le séneçon ou l’oseille à tête de bœuf.
Capolauroso royaume de l’Anchusa Crispa
Enfin, à Propriano, sur l’immense plage de Capulauroso, Guilhan Paradis a entraîné le groupe vers l’endémique rare et protégée anchusa crispa subsp.valincoana (buglosse crépue). Les récents aménagements du conservatoire du littoral ont permis le développement de multiples stations. L’anchusa crispa (buglosse crépue) pousse sur le sable de l’arrière-plage. Cette espèce fleurit généralement successivement deux années puis meurt (plante bisannuelle).
Les fleurs sont hermaphrodites, c’est-à-dire qu’elles possèdent à la fois l’organe mâle et l’organe femelle, comme de nombreuses fleurs. Les graines sont appréciées des fourmis qui les stockent dans leurs fourmilières. L’Anchusa crispa, très rare, est fortement menacée de disparition malgré la mise en place de mesures de gestion telle que la pose de clôtures qui évitent la surfréquentation et le piétinement intensif.
Le recensement et suivi annuel des populations par des botanistes et l’arrachage des griffes de sorcière s’avèrent indispensables à son développement et son maintien sur le site.
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