La Ville de Perpignan annonce ce 23 mai 2024 qu’elle vient de délivrer les permis de construire pour les programmes immobiliers des îlots Paradis et du Puig à Saint Jacques. Un projet qui a pris des années pour voir la livraison, si tout se passe bien, de 42 logements sociaux neufs à l’horizon du printemps 2026.

Presque six ans se sont écoulés depuis les premiers coups de pelleteuse qui ont entamé l’îlot Puig, en haut de Saint Jacques, dont l’onde de choc s’est propagée jusqu’aux bureaux de la mairie, alors dirigée par Jean-Marc Pujol. Jamais les habitants du quartier ne s’étaient autant mobilisés que pour interrompre ce chantier. Cette fois, son successeur place de la Loge, qui avait mené la démolition à son terme, annonce la fin de la phase « administrative » du dossier.

Deux signatures apposées sur des permis de construire (l’une le 24 avril dernier, l’autre le 17 mai), clôturent en effet le chapitre long et douloureux de ces démolitions. Louis Aliot voit dans cette étape symbolique « le tournant de la reconquête de Saint Jacques ». Deux programmes immobiliers devraient donc être lancés en septembre prochain. Ils entrent pour part dans les crédits déployés par l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine), dont l’enveloppe globale de 59,1 millions d’euros pour un plan revu et corrigé à l’échelle de trois quartiers de Perpignan avait été validée à l’automne dernier. Puig et Paradis, toutes subventions confondues, représentent un investissement global de 8 millions d’euros pour 36 logements en collectif pour le Puig et 6 maisons de villes individuelles pour Paradis. Uniquement des logements sociaux.

Dans le détail, l’îlot Paradis « a été conçu pour raviver l’esprit de village« , présente Jean-Yves Gatault, adjoint au maire en charge de la rénovation urbaine. Il met en avant le choix qui a été fait ici d’abandonner le collectif, qui eût été plus rentable, au profit de six maisons de ville individuelles. Elles ont été conçues en T4 – T5 pour des familles vivant sur le mode intergénérationnel. Ainsi, pour les plus âgés donc, au moins une chambre avec salle de bains est installée en rez-de-chaussée. C’est le bailleur social Habitat Perpignan Méditerranée qui en assurera la construction et la gestion.

La reconstruction de l’îlot Puig est, elle, confiée à l’aménageur Uniti et sa gestion ira au bailleur social privé Trois Moulins habitat, déjà largement implanté dans divers quartiers de la ville. « Il s’agit de 36 logements à haut niveau de performance énergétique qui s’intègrent parfaitement dans la ligne architecturale de Saint Jacques« , vante Louis Aliot. Il pointe notamment la gageure de trouver un modèle à la fois économiquement viable et adapté aux besoins de la population. Ainsi, développe son adjoint, « la concertation a abouti à des choix d’aménagements spécifiques », tels par exemple « des étendoirs à linge extérieurs », mais qui seront invisibles depuis la rue, puisque positionnés sur les terrasses de toit ou les cours intérieures.
9 000 demandes de logements sociaux en attente à Perpignan
Côté style architectural, les bâtiments auront des soubassements rappelant le cayrou, en béton bas carbone imitation pierres de rivière, et des façades couleurs blanc et brique, agrémentées de persiennes. Des colonnes de toit et du moucharabieh assureront ventilation et rafraîchissement naturels.
Ces deux programmes doivent donc être livrés d’ici le second semestre 2025. En tout, ce sont 34 des presque 60 millions d’euros du NPNRU qui doivent être mobilisés sur la réhabilitation de Saint Jacques, avec un objectif de 181 logements sociaux sur l’ensemble de la période d’exécution du N-PNRU (2020-2030). Sans oublier deux chiffres correspondant à la réalité du terrain : 9 000 demandes de logements sociaux sont en attente aujourd’hui à Perpignan. Et 80 % des habitants de Saint Jacques y sont éligibles. Ceux des îlots démolis ont été relogés entre Saint-Mathieu, la Réal et le Vernet.
Les financements des deux programmes
Ilot Puig :
Coût total de l’opération : 6 762 855 €
ANRU au titre du NPNRU : 280 800 €
ANRU au titre du Programme Initiative Avenir : 1 140 000 €
Ville de Perpignan : 720 000 €
Perpignan Méditerranée Métropole : 216 000 €
Conseil Départemental 66 : 468 000 €
Région Occitanie : 108 000 €
Bailleur social : 3 830 055 €
Ilot Paradis :
Coût total de l’opération : 1 243 440 €
ANRU au titre du NPNRU : 46 800 €
Ville de Perpignan : 229 995 €
Perpignan Méditerranée Métropole : 143 500 €
Conseil Départemental 66 : 102 000 €
Région Occitanie : 27 000 €
Bailleur social : 694 145 €
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