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Deux salles, deux ambiances. Voici la promesse affichée sur la devanture du Swing, un bar associatif situé 63, rue Grande, à Fontainebleau (Seine-et-Marne), qui ambitionne de promouvoir l’art et la culture… Mais la phrase promotionnelle pourrait aussi s’adapter à la situation que traverse actuellement l’établissement. En effet, des riverains du bar ont lancé une pétition pour dénoncer les nuisances qu’ils subissent, depuis l’installation d’une tonnelle qui accueille notamment des spectacles musicaux.
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À Fontainebleau, le bar le Swing divise clients et riverains
« C’est un bar qui séduit des tas de gens en ville, j’y suis moi-même déjà allée en journée, assure une riveraine. Mais ils ne se rendent pas compte de l’impact que le bruit génère sur le sommeil de leurs voisins. La bonne humeur, oui, mais à très haute dose, cela devient insupportable. » La Bellifontaine cite de la musique jusque tard dans la nuit, des éclats de voix de clients peu discrets… quand le jardin du Swing donne directement sur les chambres des habitations.
« Mon mari est forcé de mettre un casque anti-bruit », assure-t-elle. Les riverains ont d’ailleurs sollicité l’aide de l’association bellifontaine l’Oreille en ville, qui lutte contre les nuisances sonores, particulièrement dans les Maisons-Insead. Voici pour le côté pile. Du côté face, des fidèles de l’établissement ont lancé une contre-pétition sur Change.org, pour « sauvegarder le Swing bar », qu’ils voient comme « le cœur culturel et social de Fontainebleau ».
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« Le Swing, victime de son succès »
Contacté, le pétitionnaire confirme : « Je veux soutenir ce lieu qui n’est pas un bar comme les autres, assure ‘Ross’ Mckerrell, un Bellifontain qui anime des bœufs au Swing. C’est un lieu de vie, de rencontre, de culture avec des activités variées et un cadre familial ! Je voulais les soutenir avec cette pétition. »
Selon lui, la pétition des riverains demande la fermeture du bar : une issue que déplore Ross Mckerrell, qui veut défendre « un joyau culturel » qui permet particulièrement « l’intégration d’une nouvelle population » et de « redynamiser la ville ». La pétition des riverains ne demande toutefois pas la fermeture du lieu, mais appelle le maire de Fontainebleau « à mettre définitivement fin aux nuisances sonores »…
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Sollicité, Julien Gondard, le maire de Fontainebleau, estime « que le Swing est probablement victime de son succès, avec des activités variées. » Cependant, l’édile confirme avoir été interpellé par des riverains concernant les nuisances de l’établissement. Dans un courrier envoyé au gérant du Swing Bar, courant octobre, l’édile lui a transmis à la pétition des riverains, l’exhortant « à répondre à ces interpellations dans les meilleurs délais, auprès du syndic de copropriété ».
Une réunion entre le gérant et le syndic s’est d’ailleurs tenue pour trouver un accord afin de mettre fin aux nuisances… « Je ne veux pas polémiquer sur le sujet et notamment concernant les échanges avec les riverains, répond Frédéric de Araujo, le gérant. Je suis en relation constante avec l’agence qui gère la copropriété pour mettre en place des mesures contre le bruit. »
Parmi elles, la fermeture de la tonnelle à partir de 22 heures, l’éviction des groupes d’étudiants trop bruyants, l’installation de décibelmètres, de bâches anti-bruit sur la tonnelle ou encore la mise en place d’affiches pour « responsabiliser les clients ». Réponse de la riveraine : « Je ne suis pas convaincue que la pédagogie soit suffisante », souffle-t-elle.
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Bientôt deux salles insonorisées
Si le gérant admet – et s’excuse – des dépassements de décibels lors de soirées, il indique travailler à une autre solution : l’aménagement, d’ici au mois de décembre, d’un nouveau local insonorisé de 50 places. « Ce ne sont pas des travaux, mais des aménagements d’insonorisation de salles existantes », précautionne-t-il. L’une permettra d’accueillir concerts et animations « dans un site insonorisé », l’autre pour une salle de jeux (fléchettes, etc.) et la retransmission de matchs sportifs par exemple.
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« On négocie pour trouver la meilleure solution possible pour tout le monde et j’ai bon espoir que tout s’arrange rapidement, positive Frédéric de Araujo. Mais le Swing est aussi une offre qui s’intègre dans la volonté de la ville de renforcer l’attractivité étudiante et nous ne sommes quand même pas dans les mêmes proportions de bruit que la rue de la Soif… Nous allons tout faire pour trouver une issue qui convienne à tout le monde. »
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