Les 13 et 14 avril, le Pion du Cantal renouvelle son festival des jeux, à la halle à Murat. Deux jours pour tous les types de joueurs.
Première partie : gagnée. Il y a un an, le Pion du Cantal se lançait un sacré défi, pour une association vieille d’à peine deux ans : créer un festival du jeu à Murat. Avec 900 participants, et autant de belles tranches d’amusement, le pari a été réussi au-delà des espérances.
Un premier festival des jeux à Murat
Émulation
Mieux, ce week-end a créé une vraie émulation, note Claude Ingold, membre de la collégiale de l’association. « Depuis, on a beaucoup plus de monde qui nous retrouve pour jouer, chaque mardi. On est régulièrement plein, il faut rajouter des tables, et on compte 45 membres dans l’association. » « Chaque semaine, ajoute David Papillon, à l’origine mouvement et qui accueille les sessions dans sa boulangerie Du pain et des jeux, on a aussi une dizaine d’internes du lycée qui viennent pour passe la soirée, même s’ils ne sont pas membres. » Et l’esprit jeux a même essaimé : « on a des joueurs occasionnels du mardi qui ont créé leur propre événement à Saint-Flour, via l’ape de l’école Hugo-Vialatte, reprend Claude Ingold. Lors de la première édition, on a aussi accueilli une bande d’Aurillacois, qui ont fondé depuis leur propre association, les Meeples perdus, parce qu’ils se sont rendu compte que c’était possible. C’est super, l’esprit jeu se diffuse dans le Cantal, ça fait plaisir. »
Nouvelle organisation
Fort de ces constats, renouveler l’événement allait de soi. La halle accueillera donc la deuxième édition du festival des jeux, samedi et dimanche. Avec, toujours, le même état d’esprit. « L’idée, résume Claude Ingold,
c’est d’être ouvert à tous les types de joueurs. Les plus jeunes, les familles, comme ceux qui sont capables de passer la nuit sur des jeux qui durent des heures. On accueillera tout le monde, et tout le monde se mélange, il n’y a plus de classes sociales. Et les bénévoles, on accueille encore des volontaires d’ailleurs, seront là pour expliquer les règles pour laisser jouer librement, ou même jouer avec les visiteurs sur certains titres.
Seul changement : « on a revu l’espace, parce que la halle n’est pas si grande que ça, et l’année dernière on avait eu des bouchons à quelques moments, explique Charlie Maridet, autre membre de la collégiale. Pour la restauration, on aura un food truck, une buvette dedans, mais tout le monde mangera sous un barnum, ou dans les restaurants de Murat, qu’on indiquera, l’idée étant de faire travailler tout le monde. On déplace aussi les auteurs, et on ne reçoit qu’une seule maison d’édition. Pour avoir le plus de place possible pour jouer. Et on va optimiser l’espace, avec une partie enfance-famille, une partie jeu libre, et une dernière pour les compétitions. »
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festival de jeux Murat
Nouveaux titres
« Et les jeux en bois, qui seront conçus par les élèves du lycée de Murat et l’APE de l’école seront toujours dehors » ajoute David Papillon. Et côté jeu disponible, ce dernier précise que « nous avons toujours notre fond de jeu, mais aussi pas mal de nouveautés qui nous sont envoyées par des éditeurs. On sort du festival de Cannes, le plus grand rendez-vous de l’année, alors ils ont envie de les promouvoir, donc ils nous les offrent, en s’assurant qu’on les mette bien en évidence. Pour nous, ça fait pas mal de boulot, parce qu’il faut qu’on les découvre pour pouvoir à apprendre à y jouer, mais c’est un plus. »
Découvertes, grands classiques, jeux en bois… il y en aura donc pour tous les joueurs. Même les mauvais ? « On peut avoir la gagne, mais quand on joue avec des gens sympas, ça se finit toujours bien » sourit Claude Ingold.
Côté compétitions. Comme l’an dernier, le festival de Murat sera l’occasion de disputer une manche de la coupe de France de croquinole.
Murat, capitale du croquinole
L’an dernier, des spécialistes de la France entière s’étaient déplacés pour ce jeu de pichenette car, « il faut dire qu’on est la seule compétition en France » rigole Claude Ingold. Ce week-end, il y aura aussi une manche régionale de la fédération ludisport, un tournoi de Formule dé, un vieux jeu plus édité mais qui a toujours ses fans. Et bien d’autres compétitions « dans des jeux très accessibles, qu’on comprend vite, reprend ce dernier. L’idée, c’est que tout le monde puisse participer. Pour preuve, l’an dernier, un garçon de 12 ans, qui découvrait le jeu Star realm, est allé jusqu’en finale du tournoi. » Les vainqueurs auront même un trophée, confectionné par le Fablab.
À la Halle. Du samedi 13 à 10 heures jusqu’au dimanche 14, 19 heures, non-stop. Entrée libre. Buvette et restauration sucrée à l’intérieur, food truck à l’extérieur. Possibilité d’acheter ou commander des jeux sur place, auprès d’un aurillacois qui va prochainement ouvrir un magasin dédié aux jeux.
À la maison de la faune. Dimanche, escape game (45 minutes) imaginé par la médiathécaire de Murat et des membres de l’association. Inscription à l’accueil du festival ou par téléphone au 04.71.20.18.54.
Yann Bayssat
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