Monica Bellucci et un casting 4 étoiles : Paradis Paris, une histoire de destins croisés à voir au cinéma, par la réalisatrice de Persepolis

Quatre ans après le biopic « Radioactive », Marjane Satrapi est de retour au cinéma. Et en France, pour nous emmener dans les rues de la capitale aux côtés d’une poignée de personnages, dans le film choral « Paradis Paris ».

Ça parle de quoi ?

Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu.

Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui.

Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?

Ici c’est Paris !

Avec désormais six longs métrages en dix-sept ans, Marjane Satrapi, sans être la plus productive des réalisatrices, nous donne régulièrement de ses nouvelles. Et se renouvelle constamment, comme si elle faisait chaque film en réaction au précédent.

C’est ainsi qu’elle a parlé de son pays d’origine, l’Iran, sous forme animée (Persepolis, d’après son roman graphique du même nom) et en prises de vues réelles (Poulet aux prunes). Qu’elle a mis deux amis aux prises avec des tueurs (La Bande des Jotas) avant de faire entendre des voix à un Ryan Reynolds meurtrier (The Voices), puis de nous raconter le destin de Marie Curie (Radioactive). Autant d’opus sur lesquels plane l’ombre de la mort, de façon plus ou moins prononcée.

Ce qui leur fait un point commun avec Paradis Paris, qui marque son retour dans l’Hexagone et à la langue française. Un film choral sur la solitude, la mort et la vie auquel la cinéaste songe depuis plus d’une décennie et une terrible épreuve qu’elle a traversée : « Ce film est donc devenu une nécessité. Je me suis rendu compte que de se laisser aller à la tristesse et au cynisme était une posture et surtout le choix de la lâcheté », dit-elle dans le dossier de presse. « Il en faut du courage pour vivre. »

Se laisser aller à la tristesse et au cynisme était une posture et surtout le choix de la lâcheté

« Ce projet avait autre chose d’important et c’est Monica [Bellucci] qui me l’a fait remarquer. Elle m’a dit : ‘Paradis Paris est un film politique parce que dans ce monde où on dit que l’on ne peut pas vivre ensemble, il affirme qu’on le peut’. Aujourd’hui, dès qu’on parle de la mixité, on parle de la religion, de la banlieue qui viendrait tout casser à Paris, etc. Alors que la mixité sociale, c’est aussi les différentes classes et les diverses cultures qui se côtoient. »

Paradis Paris navigue ainsi dans le monde du spectacle (télévision, opéra et même cinéma, sur un plateau où la réalisatrice est jouée par Marjane Satrapi elle-même), derrière le comptoir d’un bistrot ou aux côtés d’une ado kidnappée, dans le segment le plus fantaisiste et amusant de ces destins croisés au coeur de la capitale. Avec une inspiration toute personnelle : « La plupart des histoires ne sont pas inventées même si dans la fiction, il faut toujours s’arranger avec la vérité. »


Studiocanal

C’est ainsi que la récit centré sur Monica Bellucci, en soprano déclarée morte par erreur et qui se réveille à la morgue, provient d’une histoire survenue dans la famille de la réalisatrice : « Un jour on a appelé la femme de mon grand-oncle pour lui annoncer qu’il était mort – un accident, 42 fractures quand même. Elle a pris la voiture, a fait Téhéran-Ispahan en 5 heures. Son mari gisait à la morgue. Quand ils ont ouvert le tiroir, il s’est soudain redressé en hurlant le nom de sa femme. Elle est tombée dans les pommes. »

Marjane Satrapi inverse ici les rôles (c’est le mari joué par Eduardo Noriega qui fait un malaise) dans un film à la fois plus classique que ses précédents, mais où elle a le bon goût de ne pas tenter de lier, coûte que coûte, les trajectoires des personnages entre elles, défaut majeur de bon nombre de films choraux. Et on se demande vers quel horizon elle se dirigera pour son prochain long métrage, et de quelle manière elle saura encore nous surprendre.

Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Le paradis » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site le-paradis.net a pour but de créer diverses publications sur le thème Le paradis éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Le paradis » fut trié sur internet par les rédacteurs de le-paradis.net Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Le paradis ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.

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