La soirée du mardi 29 avril a laissé des traces à Amel. La mère de famille, agente de sécurité du restaurant Le Paradis du Fruit, rue de la République en Presqu’île, reste choquée du saccage et des violences qui ont éclaté sur la terrasse de son lieu de travail ce jour-là.
Elle témoigne auprès d’actu Lyon pour « rétablir des vérités » en racontant sa version derrière la vidéo qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Une soirée qui dérape
Pour rappel, il était presque 23 h quand un groupe de trois individus avait voulu s’installer au restaurant Le Paradis du Fruit. Mais visiblement éméchés, ils n’avaient pas eu l’autorisation d’aller s’installer, « puisqu’ils voulaient entrer avec de l’alcool », selon Amel.
Le petit groupe aurait tenté de cacher la bouteille derrière une poubelle de l’artère piétonne, avant revenir, mais les employés ont remarqué que d’autres contenants étaient planqués dans un sac.
Nouveau refus d’entrée, et cette fois Amel a senti que les choses pouvaient tourner au vinaigre. Quelques secondes après, tout va déraper.
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« Ils se sont jetés à deux sur moi »
L’agente de sécurité, âgée de 41 ans, se souvient d’une agression brutale : « Ils se sont jetés à deux sur moi, j’ai surtout le souvenir d’avoir été attrapée par les cheveux puis tout s’enchaîne. »
Dans la vidéo de cette agression, vue plus de 800 000 fois, on découvrait notamment la participation d’une femme. Cette dernière ramassait sur les tables une dizaine d’objets, dont des verres, pour tout jeter sur différentes cibles. Face aux coups de la furie, Amel avait préféré battre en retraite alors que les projectiles fusaient.
Je voulais sortir car ils cassaient tout et les clients étaient très impactés. Une femme a eu son voile arraché alors que son mari tentait de les séparer, elle tremblait après l’agression. Un autre client a eu son tee-shirt arraché. Une bouteille a brisé la vitre de la porte.
Celle qui a 19 ans de métier, essentiellement de gardiennage, décrit une situation inédite dans sa carrière. Des actes qui vont laisser des traces.
8 jours d’ITT, des serveurs « traumatisés »
Amel, avant un nouveau rendez-vous chez un médecin, assure qu’elle n’a pas repris son poste depuis les faits. « J’ai un hématome de 20 cm à la tête, des douleurs qui ne passent pas. Mon médecin m’a prescrit huit jours d’ITT. Ce n’est pas ça être légèrement blessée », ajoute l’employée.
Le petit groupe a aussi laissé les serveurs « traumatisés », avec certains qui ont préféré quitter le restaurant avant la fin de leur service. Des milliers d’euros de réparations sont évoqués, la direction n’a toutefois pas souhaité répondre à nos questions.
Deux arrestations immédiates
Deux individus ont été interpellés par la police municipale peu après les faits. « Ils ont été très rapides, avec des arrestations tout de suite », confirme Amel.
Selon nos informations, une femme âgée de 22 ans et un homme de 24 ans ont été arrêtés dans cette affaire. Ce dernier, de nationalité algérienne, était déjà défavorablement connu des services de police et en situation irrégulière sur le territoire français. Un arrêté d’assignation à résidence lui a été notifié par la préfecture.
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