Lot-et-Garonne : après presque quatre de travaux, ils ouvrent leur paradis nature à Laparade

Louis Marquis-Sébie et Bruno Pereira touchent du bois. Dans quelques semaines, le 27 septembre, leur petit paradis niché au cœur des bois de Laparade, entre chênes, érables champêtres ou fougères, sera ouvert au public. Cela fait bientôt trois ans et demi que les deux associés de 35 et 36 ans planchent sur leur projet, dont la conception…

Louis Marquis-Sébie et Bruno Pereira touchent du bois. Dans quelques semaines, le 27 septembre, leur petit paradis niché au cœur des bois de Laparade, entre chênes, érables champêtres ou fougères, sera ouvert au public. Cela fait bientôt trois ans et demi que les deux associés de 35 et 36 ans planchent sur leur projet, dont la conception a connu quelques obstacles.

« Nous bossions tous les deux au sein d’Airbus, à Toulouse, depuis dix ans et nous avions des envies d’entrepreneuriat. Plusieurs idées sont sorties du lot et parmi elles, la création d’un domaine hôtelier en pleine nature. Le Covid, et le plan de départs volontaires de l’entreprise qui allait avec, nous ont encore plus convaincus de sauter le pas », se souvient Louis qui travaillait en support des compagnies aériennes.

Panorama

Les confinements ont donné le goût aux gens de se mettre au vert et cela tombe bien, les trentenaires ont imaginé Les Coteaux, un complexe de plusieurs cabanes haut de gamme articulé autour de plusieurs modèles : un séchoir, clin d’œil aux anciennes granges à tabac de Lot-et-Garonne, un carrelet, comme ces pilotis de pêche qui bordent l’estuaire de la Gironde et clou du spectacle, la palombière avec sa vue plongeante sur la vallée du Lot.

Aucun détail n’a été laissé au hasard et les palombières de Laparade comprendront même des filets pour singer la pratique des chasseurs. Sauf qu’ici, où la vue est à couper le souffle, aucun volatile ne sera « shooté », bien au contraire.

« Nous avons voulu garder un côté sauvage, avec des matériaux naturels. C’était un gros défi, notamment sur la partie réseaux pour conserver les arbres au maximum », ajoute encore l’ingénieur. Au départ, les deux hommes cherchaient autour de Toulouse, mais le destin a remis le Lot-et-Garonne sur le chemin de Louis, qui a passé la majeure partie de ses week-ends, enfant, dans la maison familiale de Lafitte-sur-Lot.

L’emplacement était idéal entre Bordeaux et Toulouse, avec un accès autoroutier pas très loin

« Mon grand-père possédait un bout de terrain à Laparade et l’emplacement était idéal entre la Ville rose et Bordeaux, avec un accès autoroutier pas très loin », narre-t-il. L’acquisition des 30 hectares de terrains, route de Monclar, n’a toutefois pas été des plus faciles, le cadastre du bois étant divisé en de nombreuses parcelles et autant de propriétaires. « La mairie de Laparade nous a beaucoup aidés, ainsi que la communauté de communes, car il a fallu modifier le Plan local d’urbanisme intercommunal », rappelle le duo.

Neuf cabanes sont aujourd’hui sorties de terre et quatre sont déjà ouvertes à la réservation, en attendant les prochaines à la mi-septembre. Un bassin naturel est aussi accessible aux clients du complexe, qui n’est pas « un mini Center Parcs », insistent Louis et Bruno soucieux d’avoir œuvré avec des artisans locaux : les ossatures bois Comparin de Sainte-Livrade ou CSM métallurgie de Granges-sur-Lot. Et comme on y vient pour une déconnexion en pleine nature, le wifi ne sera volontairement pas disponible dans les suites.

Ce choix a un coût : pour dormir une nuit au milieu des arbres dans ce petit havre de paix, il faut compter au minimum 240 euros. À terme, le plan des deux hommes est de proposer 21 cabanes à la location, une fois les nouveaux fonds réunis, car la première partie a nécessité un investissement de 2,5 millions d’euros environ. « On dit généralement qu’il faut un salarié par structure », glisse encore Louis. De quoi pourvoir pour les locaux, une vingtaine de postes d’employés polyvalents…

Renseignements : https://lescoteaux.fr/