Le médecin avait été accusé de six chefs d’agressions sexuelles en 2023. Il avait été cité à procès en avril dernier.
La plaignante était la fille de sa conjointe. Il était question de plusieurs événements, survenus à la maison entre 2008 et 2016. Des événements qui «ne se tenaient pas», étant donné, notamment, qu’il y avait souvent d’autres personnes présentes. La plaignante avait 14 ans lors du premier événement dénoncé.
Les abus sexuels ont été qualifiés de «totalement faux et de ridicule» par la défense.
Le médecin spécialiste, présent lundi au palais de justice de Chicoutimi, a appris la semaine dernière que les accusations seraient retirées par la poursuite. Il a parlé d’un immense soulagement et de la fin d’un calvaire.
«J’ai toujours clamé mon innocence, mais là, j’ai vraiment hâte que tout soit derrière moi», a affirmé le Dr Paradis, en entrevue. Il explique que ces accusations ont eu des conséquences sur sa carrière. Il a notamment dû se défendre devant le Collège des médecins lorsqu’il a été accusé. On lui a alors interdit de pouvoir rencontrer des patients mineurs, ce qui n’était déjà pas dans sa pratique.
Au fil des mois, certains de ses patients lui ont aussi parlé des accusations. «Des secrétaires m’ont dit que quelques patients ont appelé pour pouvoir changer de médecin, mais heureusement, ce n’était pas une majorité. Mes collègues m’ont toujours appuyé», raconte Jean-Benoit Paradis.
Son procureur, Me Jean-Marc Fradette, a qualifié la preuve contre son client de «médiocre», ajoutant qu’il «n’y avait eu aucun travail policier dans cette affaire et qu’il n’y aurait jamais dû avoir d’accusation portée initialement».
«J’ai fait quelque chose que je n’ai jamais fait en 38 ans de carrière: faire témoigner mon client en enquête préliminaire. C’était important qu’il puisse clamer son innocence et ainsi démontrer qu’il n’y avait aucune preuve dans ce dossier. La plaignante n’était pas du tout crédible et son témoignage était vraiment contradictoire», a souligné Me Fradette.
Me Jean-Marc Fradette aurait voulu un verdict clair d’acquittement pour son client, mais le juge Carl Thibault n’a pu se prononcer sur la question, puisque le procès devait initialement se tenir devant un jury. Le juge Thibault a néanmoins pu prendre acte du retrait des accusations, mettant ainsi un terme au processus judiciaire.
« C’est la même chose qu’un acquittement, ça a la même valeur »
— Me Jean-Marc Fradette, avocat de la défense
On ignore pour l’instant si l’urologue compte entreprendre une poursuite contre le Directeur des poursuites criminelles et pénales et le Service de police de Saguenay. «Il pourrait le faire pour le préjudice causé», a indiqué Me Fradette.
La procureure de la Couronne, Me Nicole Ouellet n’a pas commenté sa décision de retirer les accusations, mais a rappelé que tout au long du processus judiciaire, la poursuite doit pouvoir être en mesure de présenter une preuve hors de tout doute raisonnable.
Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Le paradis » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site le-paradis.net a pour but de créer diverses publications sur le thème Le paradis éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Le paradis » fut trié sur internet par les rédacteurs de le-paradis.net Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Le paradis ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.