Un lagon au cœur du Jura. Une porte sur l’aventure des premiers hommes. En plus d’offrir sérénité et fraîcheur en ces temps de canicule, le lac de Chalain est tout cela à la fois.
Un site unique en son genre
Le plus grand lac naturel du Jura et le 7e de France a hérité de ses origines glaciaires, cette eau turquoise, qui nous rappelle par analogie qu’en une époque très éloignée, il y a 150 à 200 millions d’années, et que l’on a d’ailleurs fort opportunément baptisée de jurassique, clapotait en ces contrées une mer tropicale peu profonde où barbotaient d’énormes crocodiles à la gueule bien dentue.
Aujourd’hui, les 230 hectares du lac, pour une profondeur maximale de 32 m, abritent surtout des corégones, perches, sandres, de très beaux spécimens de brochets et de la truite lacustre qui suffisent largement au bonheur des disciples de Saint-Pierre. On peut donc désormais s’y baigner en toute sécurité, à condition de respecter quelques règles de base de sécurité.
Inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité
Chalain est aussi un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco, parmi 111 sites palafittiques autour des Alpes. De 5 000 à 500 ans avant Jésus-Christ, des villages y ont prospéré, certains sur pilotis, dont les vestiges ont fait l’objet d’intenses et fructueuses campagnes de fouilles archéologiques. La plupart sont visibles au musée de Lons-le-Saunier et sur les rives du lac, plusieurs maisons ont été reconstituées.
Autant le dire à ce stade, Chalain est un lieu hors du commun, c’est pourquoi, afin de préserver son équilibre écologique, ses conditions de fréquentation ont été limitées depuis un an. Son accès est désormais payant en haute saison, 6 € (+ 2 € de parking), de 8 h à 18 h. L’accès est libre de 18 h à 21 h, mais la nuit, il est dorénavant proscrit de s’en approcher. C’est le prix pour conserver ce joyau des atteintes de notre avidité et de l’eutrophisation.
Cinq autres joyaux entourent Chalain
Entre autres particularités, Chalain n’est pas un grand seigneur solitaire. Il côtoie cinq autres bijoux aux eaux turquoise que sont les lacs d’Ilay, Narlay, du Petit et du Grand Maclu, ainsi que le lac de Bonlieu. Et le secteur, sillonné de sentiers de randonnée, permet d’en apprécier la diversité et la beauté sauvage, jusqu’au belvédère du pic de l’Aigle, à 993 m, qui permet d’embrasser d’un seul coup d’œil quatre d’entre eux.
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