Eliane et Loulou vivent à la campagne, dans un petit coin de paradis, sur la commune de Saint-Glen, dans les Côtes-d’Armor.
Cette maison, la retraitée l’a achetée en 1993, et elle a tout refait dedans.
A l’époque, elle travaillait à la chambre de commerce de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), où elle faisait un peu de tout : entretien des salles, des voitures, allers-retours à la teinturerie, à la poste, à la criée de Saint-Quay… elle était toujours par monts et par vaux.
Alors qu’elle ne fut pas sa sensation lorsqu’elle s’est retrouvée à la retraite en 2006 ! « Mais la même année, mon frère a eu un cancer. Je me suis occupé de lui jusqu’à sa mort un an après », explique Eliane.
Tout le monde connaît Eliane
Dans la foulée, la jeune retraitée tombe sur un article du Penthièvre : ce dernier était à la recherche de correspondants de presse. « J’ai appelé ! Pourtant, je n’y connaissais rien à tout ça… mais j’avais envie de voir ce qu’on allait attendre de moi. J’ai eu un rendez-vous le jour-même à 14h, et c’était parti ! ».
17 ans après, elle y est encore. Et elle est très appréciée des habitants des 6 communes des Côtes-d’Armor sur lesquelles elle intervient : Saint-Glen, Trébry, Bréhand, Saint-Trimoël, Penguily, La Malhoure.
Eliane, c’est la petite dame qu’on appelle pour un café, des œufs frais ou une petite info à faire passer dans Le Penthièvre.
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Elle est devenue une figure de la vie locale.
Vivre au paradis
Le jardin d’Eliane, c’est comme un paradis : divisé en différents espaces plus ou moins fleuris, plus ou moins investis d’animaux (poules, tourterelles, lapins, cailles, cochons d’Inde), le lieu inspire calme et sérénité.
Elle y est heureuse, loin du tumulte de la vie citadine.
Elle mange les légumes de son jardin, les fruits de son grand verger (pêches, pommes, poires, figues, noix et kiwis), et ses lapins.
Elle ne touche pas à ses poules ni à ses cailles :
Mes poules me font des œufs. Je ne vais quand même pas les manger !
Sa poule préférée, c’est une toute petite poule aux pattes à plumes : « On me l’a apportée un matin, toute petite et toute mouillée.
Je l’ai élevée et la voilà devenue particulièrement affectueuse avec moi ! », dit-elle en lui caressant l’arrière de la tête.
Souvenirs, souvenirs
Lorsque l’on demande à Eliane quels sont ses souvenirs les plus marquants en tant que correspondante, elle n’hésite pas longtemps :
J’adorais couvrir les anniversaires de deux doyens de Bréhand : Augustine Langlais et Pierre Denizanne. Ils sont maintenant tous les deux décédés, à 106 et 101 ans. Mais de leur vivant, à quelles fêtes j’étais conviée ! Le champagne et les gâteaux à la crème accompagnaient la joie de vivre de ces deux aînés auxquels j’étais très attachée. Augustine trinquait de bon cœur et Pierre chantait en jouant de l’accordéon…
Et d’un café chez Eliane, quel souvenir peut-on en garder ? Sans conteste celui d’une petite dame souriante au grand cœur, que l’humilité et la pudeur rendent d’autant plus attachante.
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