La jeune femme a fait ses armes dans le commerce alimentaire, avec talent semble-t-il.
Elle a quitté son « paradis« , comme elle l’appelle, pour mieux y retourner… le soir ! Ce paradis, c’est Saint-Geniez-d’Olt, là où elle est née, a grandi et est finalement restée pour sa vie professionnelle, après quelques années d’infidélité due essentiellement à ses études.
Laetitia Rozière n’était pas destinée à gérer un commerce ; elle avait d’ailleurs opté pour un BTS assistante de direction dans son cursus scolaire. Elle y a même goûté durant un certain temps, à Millau, avant de revenir dans la cité marmotte pour « une opportunité » qu’elle ne pouvait pas laisser passer. L’opportunité tenait seulement en quelques mots : « Commerce alimentaire et vente de la part des propriétaires. » Laetitia Rozière venait ainsi de signer pour reprendre le magasin « 8 à huit », une institution à Saint-Geniez-d’Olt.
« J’étais vraiment dans mon élément. Des travaux ont été réalisés pour développer l’enseigne et durant sept ans, j’ai pris beaucoup de plaisir à m’en occuper. » Jusqu’à ce qu’une autre opportunité ne vienne la pousser à s’éloigner de chez elle, pas très loin non plus, à une petite vingtaine de minutes en voiture. « Des personnes de la mairie de Bertholène et de la communauté de communes Des Causses à l’Aubrac sont venues me voir pour me demander si je pouvais être intéressée par la gestion du Carrefour express de la commune, explique-t-elle. Les discours ont été positifs. Et, après une étude de marché, je me suis dit « pourquoi pas ! ».
Réaménagement du magasin et embauche de trois personnes
Il n’était pas question, pour autant, de lâcher son commerce marmot. « Stéphane, mon compagnon, avait stoppé son activité d’éducateur sportif pour m’aider à « 8 à huit ». C’est lui qui est aux commandes maintenant de l’équipe de six salariés. »
À Bertholène, Laetitia Rozière a donc trouvé son nouveau paradis, en l’occurrence les 220m2 du Carrefour express installés en bord de route, dont les portes ont été rouvertes le 23 mai dernier. « C’est une chance inouïe de pouvoir créer quelque chose. Nous avons réaménagé l’intérieur et il a fallu, également, trouver trois personnes car le magasin est ouvert 7 jours sur 7. Après, il faut faire preuve de patience car les gens ne sont peut-être pas tous au courant que le commerce est opérationnel. Et, la fidélité se gagne… Par exemple, nous avons mis trois ans pour véritablement trouver notre clientèle à Saint-Geniez. » Le paradis se mérite…
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