Toulouse est une ville où l’on trouve beaucoup de disquaires : deuxième ville de France avec Rennes et derrière Paris, elle propose un vaste champ des possibles pour les amoureux des vinyles, qui reviennent en force depuis une bonne dizaine d’années. Alors qu’un nouveau venu, Nuance, a ouvert ses portes cet été, tour d’horizon de ces magasins où il fait si bon entrer…
Toulouse, sa violette, son rugby… et ses disquaires ! Deuxième ville de France, ex-aequo avec Rennes et derrière l’ogre parisien, qui abrite à lui seul, selon le site spécialisé Vinylhub, 25 % des 285 disquaires de l’Hexagone (à titre de comparaison, on en trouve 537 au Royaume-Uni et 453 en Allemagne), Toulouse est une ville qui aime les disques.
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Rien de plus agréable pour le mélomane que de se promener dans la Ville rose en suivant une « tournée des grands ducs » des 33-tours. Près du Capitole, deux légendaires enseignes se font (presque) face : Croc Vinyl, au 7 de la rue des Lois et Bullitt, au numéro 20. Deux institutions toulousaines.
Croc Vinyl et Bullitt, deux enseignes mythiques
« Croc Vinyl est né en 1987 et l’on a connu tous les supports : le vinyle qui s’est effondré à l’arrivée du CD, la chute de ce dernier et la renaissance du disque ! », confie Eugène Corona-Pinéda, le maître des lieux. Après un détour par la rue Pargaminière, le patron a posé ici, rue des Lois, ses milliers de disques et imposé son seul mot d’ordre : « De la musique, toutes les musiques. »
« Je m’interdis de me spécialiser et de juger. J’estime que tout le monde a le droit de venir trouver ce qui lui fait plaisir. La musique appartient à tout le monde », martèle-t-il. On trouve de tout chez Croc Vinyl : du punk-rock au reggae en passant par le blues, le jazz, la chanson, les musiques du monde et, évidemment, le rock sous toutes ses formes. Les occasions sont nombreuses et, de chaque côté du comptoir, on sait que c’est là que l’on va réaliser de bonnes affaires. On se souvient d’un Etienne Daho aux yeux écarquillés, empilant sous son bras des kilos de galettes avec autant de gourmandises qu’un garnement l’aurait fait de confiseries. Hélas ! L’heure de la retraite approche et nul ne saurait dire à quoi ressemblera bientôt l’enseigne verte, au cœur de tant de mélomanes toulousains. Croisons les doigts pour qu’un repreneur lance ses billes sur le trottoir de la rue des Lois et prolonge cette si belle aventure…
Impossible d’ignorer cette autre enseigne mythique, Bullitt, qui propose des centaines de disques dont, régulièrement, plusieurs occasions qui font du bien au portefeuille – mais il faut fouiller. Pas loin, Gibert Joseph (3, rue du Taur) offre en son sous-sol une belle quantité de disques – peu d’occases, mais une valeur sûre tout de même. Avant de prendre la rue Saint-Rome, faites un pas de côté dans la rue Gambetta. Là, au 56, juste avant Ombres Blanches, Vicious Circle – qui s’est installé dans un plus grand local que celui, rue des Puits-clos, qu’il occupait jusqu’en 2017 – propose un très large choix de vinyles et t-shirts. Une autre valeur sûre, appuyée par un label bordelais passionnant.
Indie-pop au Laboratoire
Mettez le cap sur la rue de la Bourse et, au numéro 9, vous trouverez Le Laboratoire, riche d’une très large collection de disques rock, blues, jazz, bandes originales : on y trouve de tout, avec une nette identité indie-pop ascendance « Inrocks mensuels/Bernard Lenoir ». Alex Hervé et Cédric Barbe ont ouvert ce labo il y a 25 ans déjà et ils savent que ce commerce n’est pas une épicerie de la galette : vous me mettrez deux kilos de Smiths et une demi-livre de Radiohead. « On vient chez le disquaire pour acheter des disques mais aussi pour demander des conseils, des recommandations, explique Cédric. Beaucoup de jeunes viennent chercher le morceau qu’ils ont entendu dans une série – la BO de Peaky Blinders fait un carton – où sur les réseaux sociaux : le gars qui fait du skate en écoutant « Dreams » de Fleetwood Mac nous a amené de nombreux clients ! »
Laissez quelques euros à Cédric et Alex contre un Kinks première édition et filez, en passant par la jolie place de la Trinité, sur OCD (17, rue des Filatiers) et sa large offre de disques d’occasions (de 5 à 25€) devant la vitrine. À l’intérieur, on trouve des nouveautés et de très fréquents arrivages aux prix fort intéressants, ainsi que des CDs et des DVDs en pagaille. Une équipe joyeuse et compétente vous conseillera avec précision et enthousiasme.
Armadillo, 35 ans de passion
Enfin, avant qu’il ne ferme ses portes, le mythique Armadillo (32, rue Pharaon) brade ses vinyles et CDs « mainstream » et rares. Une autre success story toulousaine qui pourrait, âge de la retraite oblige, pousser le tandem « Tatane »-Benoît à mettre la clé sous la porte. « Cela fait 35 ans qu’on est là. On a commencé quand le vinyle s’est effondré, se souvient Benoît. Une bonne chose pour nous parce que beaucoup se débarrassaient de leurs disques ! Toulouse est une ville qui aime la musique en général : il y a un gros public soul, reggae, funk, depuis très longtemps. On est dans une rue passante et l’on a donc de nombreux clients, qui sont là depuis le début, ou qui recherchent un truc qu’ils ont entendu çà ou là. Beaucoup nous demandent des conseils et on adore cela. C’est là tout l’intérêt du métier de disquaire ! »
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