A plusieurs centaines de mètres avant d’arriver au château de la Rivière, à Saint-Fromond, dans la Manche, on les aperçoit dans le ciel. Majestueuses, plusieurs cigognes glissent entre les nuages, se laissant porter par les courants. D’autres arpentent les terres alentour, perchées sur leurs grandes pattes élégantes, leur bec rouge fouissant les marécages.
Sur les ruines du château, on aperçoit l’enfilade des nids.
Environ 40 nids dans les ruines du château
« Il y en a environ 40 », certifie Alain Chartier, du Groupe ornithologique normand, passionné par les cigognes.
Plusieurs sont justement dans leurs nids. « Les premiers bébés ne vont pas tarder à naître, fait remarquer l’ornithologue. « Elles ont pondu vers le 10 mars, sachant qu’il faut compter 35 jours d’incubation, c’est imminent ».
Mais depuis quand et pourquoi les cigognes ont-elles élu domicile au château de la Rivière ? Eléments de réponse avec le spécialiste.
Les cigognes ont remplacé les naturistes !
« Avant 2007, le château était occupé par un camp de naturistes présent toute l’année. Lorsqu’il a été revendu, il a retrouvé son calme. Un premier couple de cigognes a construit un nid sur ses ruines. »
Mais ce qui attire surtout les échassiers, c’est la présence, à Saint-Fromond, du centre d’enfouissement d’ordures ménagères. « Pour elles, ça signifie pléthore de nourriture, une véritable aubaine », estime l’ornithologue.
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Elle se plaisent d’ailleurs tellement dans leur château que certaines d’entre elles ne migrent même plus. « On estime que 20 % des individus restent dans la région. » L’une d’entre elles, baguée par le spécialiste, n’a pas bougé depuis une dizaine d’années.
La doyenne des cigognes des marais a 28 ans
Côté longévité, les cigognes « ont un potentiel important ». Mais les aléas de leur vie – collisions avec une ligne électrique, ordures toxiques ingérées, etc. – font que leur durée de vie « est sans doute en moyenne de six ou sept ans ».
Certaines vivent beaucoup plus longtemps. « L’individu le plus âgé dans le Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin et sans doute de Normandie, a 28 ans », confie Alain Chartier.
Des claquettes avec leurs becs
Lorsque vous irez vous aussi admirer les cigognes dans leur château – localement, on ne parle pas du château de la Rivière mais du château des cigognes ! – vous entendrez sans doute de drôles de bruits émanant des échassiers. Comme s’ils jouaient des claquettes avec leurs becs.
« Elles craquètent », nous apprend l’ornithologue. De manière paisible lorsqu’elle ne ressentent pas de danger et de façon beaucoup plus effrénée si vous tentez de vous approcher d’un de leurs nids lorsque leurs cigogneaux sont à l’intérieur. A ne pas faire, bien sûr !
Prenez plutôt des jumelles pour les admirer sans les déranger.
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