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Sur sa parcelle s’alignent, même en fin de saison, une profusion de betteraves, blettes, salades… « J’ai cueilli des haricots, du céleri, des radis noirs… Ma femme se régale », ainsi que ses enfants et petits-enfants. Les noyers, que Michel Leloup a plantés à son arrivée aux jardins communaux de Beuzeville (Eure), il y a plus de vingt ou trente ans, s’apprêtent à lâcher leurs fruits.
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À près de 80 ans, il est le plus ancien locataire de ces jardins. « Pour moi, c’est relaxant. Je ne vais pas à la pêche ni à la chasse, mais je jardine », explique ce retraité des travaux publics, également ancien collectionneur d’oiseaux.
Michel Leloup est le référent bénévole des jardiniers. Proche des zones d’activité, le site des jardins municipaux compte 38 parcelles d’environ 200 m2 chacune. Leur location, gratuite moyennant une caution de 100 €, est réservée aux Beuzevillais vivant en appartement ou non autorisés à avoir leur potager, comme dans certains lotissements. « Tout est gratuit, même l’eau », précise Marie-France Charôn, la première adjointe de la commune en charge des attributions.
Ces jardins sont familiaux et le but n’est pas de faire du commerce. Mais quand on a une petite retraite, on peut manger ses propres légumes.
Des parcelles qui se libèrent chaque année
Chaque année, 3 ou 4 parcelles se libèrent à la fin de la saison. « En cette saison, c’est le moment de préparer la terre, de nettoyer… » Les locataires sont libres d’installer des cabanons, des serres, souvent à partir de fenêtres de récupération, et d’aménager leur parcelle comme ils le désirent tant qu’elle est propre et bien entretenue (sous peine de devoir rendre les clés). Certains viennent déjeuner en plein air quand il fait beau.
Autre figure emblématique des jardins, Liliane Faugeroux, assidue depuis 8 ans. « Ici, c’est le jardin des merveilles, il y a des fleurs et des légumes, commente Marie-France Châron. Liliane est souvent primée au concours des maisons fleuries dans la catégorie potagers. » La jardinière passe deux à trois heures tous les jours dans son potager agrémenté de maisons à insectes, de bouteilles colorées et autres décorations fabriquées avec des matériaux de récupération.
« Pour entretenir, il faut y passer beaucoup de temps, estime-t-elle. Pour ceux qui ne viennent que le week-end, c’est difficile. » Liliane Faugeroux est surtout récompensée par le « plaisir de cultiver, de voir que ça pousse, qu’on a des légumes qui grossissent ». Elle a même vendu des plants et des confitures à la Fête de la nature et du jardin.
8 ruches
Une autre voiture se gare. En sort un particulier de 39 ans, Anthony Mion, qui vient s’occuper de ses 8 ruches installées l’année dernière sur un terrain près des jardins, parfait pour la pollinisation des plantes. « J’ai commencé à élever des abeilles car je suis pompier volontaire à Beuzeville. Nous intervenons sur la destruction ou la capture d’essaims, ça m’a donné envie », raconte-t-il.
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L’apiculteur en herbe a récolté 140 kg de miel ! « Je le donne à ma famille, mes voisins… » affirme ce salarié de l’industrie pétrolière. Il offre, en repartant, un pot à Marie-France Châron depuis la fenêtre de sa voiture. Car c’est aussi là le charme des jardins communaux, pleins de gestes entre voisins, de partage de conseils et de légumes.
Quelques parcelles se libèrent chaque année. Pour en demander, inscription auprès de la mairie au 02 32 57 70 40.
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