Sylvie et Jérôme sont stressés. 10 h 55, ce jeudi matin, sur la jetée du Moulleau. Le bateau part dans cinq minutes et la queue pour prendre les tickets ne cesse de se rallonger. « Greg, tu as encore de la place pour le banc d’Arguin ? », questionne l’hôtesse d’accueil au talkie-walkie. « Allez, pour deux personnes, ça ira », répond le capitaine du « Petit Prince ». Le couple de vacanciers est sauvé. Il va pouvoir profiter d’une belle journée de baignade.
Il faut dire que le banc d’Arguin, cet îlot, aussi Réserve naturelle, est un des trésors du bassin d’Arcachon. Mais, situé au large de la dune du Pilat, encore faut-il…
Sylvie et Jérôme sont stressés. 10 h 55, ce jeudi matin, sur la jetée du Moulleau. Le bateau part dans cinq minutes et la queue pour prendre les tickets ne cesse de se rallonger. « Greg, tu as encore de la place pour le banc d’Arguin ? », questionne l’hôtesse d’accueil au talkie-walkie. « Allez, pour deux personnes, ça ira », répond le capitaine du « Petit Prince ». Le couple de vacanciers est sauvé. Il va pouvoir profiter d’une belle journée de baignade.
Il faut dire que le banc d’Arguin, cet îlot, aussi Réserve naturelle, est un des trésors du bassin d’Arcachon. Mais, situé au large de la dune du Pilat, encore faut-il s’en approcher. Depuis 2022, l’Union des bateliers arcachonnais (UBA) met en place des navettes maritimes au départ du quartier du Moulleau. Cinq fois par jour, ces bus des mers font les allers-retours pour compléter l’offre de la ligne 7 (ce sont de véritables transports en commun), qui relie la dune du Pilat au banc d’Arguin.
Pas qu’une simple navette
« Nous avons une petite demi-heure de traversée, vous pouvez profiter du paysage ». À la barre du « Petit Prince », une embarcation de 49 places, Grégory met à l’aise. Cet amoureux de la mer – son père était marin-pêcheur – est affilié à l’UBA depuis 2016. Un moyen de « réduire ses coûts de fonctionnement » et de « travailler avec les autres bateliers ». L’Union et ses partenaires disposent d’une flotte de 34 bateaux, pour neuf lignes. Les vedettes peuvent également être privatisées. « Notre but, c’est de faire passer aux gens un bon moment. Nous ne sommes pas que de simples navettes. On discute avec les touristes, on partage nos expériences. »
En cette matinée d’août, le ciel met du temps à se découvrir. Le « Petit Prince » n’est pas rempli. Les familles à bord, elles, profitent d’une navigation agréable, presque hors du temps. À gauche, la plus grande dune d’Europe. À droite, le Cap Ferret. Devant, la destination finale. Si en fonction des marées, la traversée est plus ou moins calme, l’embarquement et le débarquement restent des moments de stress. À l’arrivée, le capitaine peut compter sur l’aide de Nina, l’une des 70 personnes employées l’été par l’UBA. Sa mission est de définir les zones de débarquement adéquates et d’accueillir les familles. « Il y a pire comme boulot, s’amuse la jeune femme. Je passe la journée à la plage ! »
« Un peu de rosé, de l’eau turquoise, des copains… on n’est pas bien, là, quand même ? »
« On n’est pas bien, là ? »
Situé aux portes du Bassin, entre l’océan et la dune du Pilat, le banc d’Arguin est un aimant touristique. Chaque année, il attire entre 250 000 et 300 000 visiteurs. En ce jeudi d’août, les enfants s’amusent dans l’eau, sous un soleil brûlant qui nous rappelle à quel point l’été est agréable. Des dizaines de serviettes sont étendues sur la zone autorisée. « Un peu de rosé, de l’eau turquoise, des copains… on n’est pas bien, là, quand même ? ». Sur ce petit bout de sable de 3,6 kilomètres de long sur 2 de large, les vies se croisent.
Certains, comme Hugo et ses amis, viennent profiter de leurs vacances. Ce groupe originaire de Lyon découvre « le calme reposant de ce lieu incroyable. » D’autres, comme Yves, connaissent déjà le coin par cœur, ce qui ne les empêche pas de venir régulièrement y manger, avec leur bateau. « Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde, quand on voit ce panorama ! » Les plus grosses journées, 200 embarcations sont ancrées. Cette surpression touristique est encadrée.
« Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde, quand on voit ce panorama ! »
Des bénévoles coupés du monde
Tous les quinze jours, quatre bénévoles recrutés par la Sepanso Aquitaine, le gestionnaire du site, sensibilisent le public aux règles à respecter. Ils logent sur l’îlot, dans une bicoque éphémère. Seuls. Coupés du monde. Cette semaine, c’est le tour d’Antoine, Lila et Lou, tous les trois étudiants, passionnés d’environnement. Ils sont accompagnés de Maxime Ghesquière, 45 ans, élu à la ville de Bordeaux. « L’expérience est folle, explique-t-il, tout sourire. J’ai lâché mon téléphone pour vivre au milieu des oiseaux. Notre rôle, c’est de montrer la faune et la flore à l’aide d’une longue-vue, de donner des infos sur le lieu. Mais aussi de faire respecter sa réglementation stricte. » Ici, l’activité humaine est simplement tolérée. En témoigne la zone protégée, havre de paix des goélands argentés et autres pies de mer, qui mesure 4 360 hectares.
14 h 25. Déjà, les cornes de brume des navettes résonnent dans le ciel. Nina a préparé la zone d’embarquement. Grégory est prêt. Les premières familles marchent vers les bateaux, leur carrosse les attend. Cela serait bête de rester bloqués sur ce « petit coin de paradis ».
Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Le paradis » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site le-paradis.net a pour but de créer diverses publications sur le thème Le paradis éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Le paradis » fut trié sur internet par les rédacteurs de le-paradis.net Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Le paradis ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.