André Paradis a quitté la Guyane et ses proches, vendredi 15 mars. La Guyane perd un de ses fils, chroniqueur et professeur émérite depuis 1966.
Ce samedi matin, nous apprenons la triste nouvelle du décès d’un grand homme de lettres de la Guyane : André Paradis.
Il nous a quittés vendredi 15 mars à l’âge de 84 ans.
Il était connu pour sa plume, pour son engagement politique et sa carrière de professeur d’anglais.
« Je me souviens de lui en 1966, quand il arrive en Guyane. Il était membre du Cercle Guyanais d’Études Marxistes de Serge Guéril, [futur Moguyde puis mouvement national guyanais, d’après internet] puis il me rejoint à l’unité guyanaise à la fin des années 70. On ira ensemble dans les années 80 au Parti socialiste guyanais dont il deviendra un militant de base conservant sa liberté d’expression« , se souvient Antoine Karam, ancien président de la Région et ancien sénateur.
D’abord un enseignant…
André Paradis était avant tout un enseignant d’abord au lycée Félix-Éboué puis à l’Université. Il aimait les lettres. Il obtient à ce titre le prix Carbet des lycéens en 2006 pour « Des hommes libres » alors qu’Edwige Danticat, la romancière haïtienne est aussi en compétition.
Il écrivait à ses débuts dans « La jeune garde » de Félix Bade, l’un des huit du fameux complot de Noël.
André Paradis a participé à plusieurs actions historiques de la Guyane. Il est dans l’aventure de Radio Tout Moune de Roger Karam, une des premières radios libres de Guyane, sis près de l’école Jean-Macé. Sa plume acerbe et pleine d’humour fait mouche.
… ensuite un militant
Il passe à Guyane la 1ère pour une chronique matinale sans pareille « La plume à l’oreille« . Il s’arrêtera en 2008. Ses propos contre le président de la République de l’époque déplaisaient en haut lieu, dit-on.
» Vous m’apprenez son décès. Je savais que le camarade Paradis était souffrant. Je suis ému et très peiné. C’était un grand homme du PSG. On perd un camarade de la première heure. Il avait chevillé au corps le goût du combat pour la Guyane. On s’est vu il y a deux mois et c’était toujours son cheval de bataille. Il était un soutien indéfectible de notre territoire.
Je me souviens d’un conseil fort à propos, quand je prends le poste de secrétaire général du Parti, André me dit de faire attention. Le premier objectif d’un secrétaire général, c’est de résister. Résister à la tentation, à la pression, au découragement. Il avait tellement raison.
J’adresse mes condoléances à ses enfants et à son épouse, à ses proches et à Pierre-Ange Paradis qui est avec nous au PSG« , confie Roland Léandre.
France-Guyane présente également ses condoléances à sa famille. On met en accès dans les liens suivants, une nouvelle écrite dans nos colonnes, il y a dix ans par André Paradis.
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